Depuis 2015, 1 300 quartiers prioritaires ont remplacé 2 600 zones urbaines sensibles dans la politique de la ville, afin de concentrer les efforts sur les quartiers les plus pauvres. Le taux de chômage des 15-64 ans y atteint 26,7 % en 2015, contre 9,9 % dans les unités urbaines environnantes, selon une récente enquête de l’Insee.
Les jeunes et les immigrés y sont plus nombreux, mais le chômage n’épargne personne. « Même avec un diplôme élevé et quelle que soit leur origine », leurs habitants sont plus éloignés du marché du travail. Les diplômés acceptent donc des emplois sous-qualifiés : près de 7 % des hommes diplômés des quartiers prioritaires sont ouvriers, alors que cette part est « quasi nulle ailleurs ».
Les jeunes hommes de niveau bac + 5 de ces quartiers « ont près de 20 points de chances en moins (35,9 % contre 53,6 %) d’être cadres que leurs alter ego des unités urbaines environnantes ». L’écart des rémunérations, lui, atteint 588 euros, dont « 135 euros resteraient inexpliqués et pourraient traduire un effet de quartier ».