Chaque printemps, à l’heure des assemblées générales, la polémique sur le niveau de rémunération des grands patrons resurgit. Dans tous les pays occidentaux mais particulièrement en France. Cette année, ce sont Carlos Tavares (PSA) et Carlos Ghosn (Renault Nissan, ci-contre) qui se sont retrouvés sous les feux de la critique. Faut-il légiférer pour interdire les excès ou privilégier l’autorégulation ? Soulevé tous les ans, le débat n’a jamais été définitivement tranché. Et les rétributions exorbitantes perdurent.
La saison des assemblées générales n’étant pas achevée, impossible de faire le bilan de la rémunération des big boss au titre de l’exercice 2015. L’an dernier, la rétribution globale des présidents exécutifs du CAC 40 atteignait 4,2 millions d’euros. Un montant en hausse de 6 % grâce, notamment, à l’attribution massive d’actions gratuites de performance. Un dispositif qui a supplanté les décriées stock-options.
Les 80 autres patrons des sociétés composant l’indice SBF 120 se sont, eux, montrés un peu moins gourmands : ils ont touché 2,36 millions d’euros au titre de l’exercice 2014. Soit une baisse de 3 %, après deux années de hausse.
Les patrons du SBF 120 ont, en moyenne, touché 1,66 million d’euros au titre de l’année 2014. Une somme qui inclut rémunérations fixes, variables et jetons de présence, mais pas les plans de distribution d’actions.
> LE CHAMPION
Laurent Burelle, P-DG de Plastic Omnium, est le patron le mieux payé au titre de l’exercice 2014. Il a perçu 4,24 millions d’euros, du variable pour l’essentiel (3,9 millions d’euros).
> LE MÉDIAN
Éric Denoyer, directeur général de Numericable-SFR en 2014, a reçu 1,6 million d’euros, dont 1 million d’euros de prime exceptionnelle. Il figure au milieu du classement, en 60e position.
> LE DERNIER
Simon Azoulay, P-DG d’Alten, a dû se contenter de 131 622 euros de rémunération au titre de 2014. Il n’a pas touché de variable et ferme la marche.
Source : Journal du Net
C’est, en millions d’euros, la rémunération de Carlos Ghosn, P-DG de Renault, au titre de l’exercice 2015. Un montant qui pourrait doubler avec sa rétribution chez Nissan.