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“Nous allons colorer nos formations avec du numérique”

Le journal des RH | Formation | publié le : 03.05.2016 | Manuel Jardinaud

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“Nous allons colorer nos formations avec du numérique”

Crédit photo Manuel Jardinaud

Le Cesi anime Défi& Co, retenu « projet d’investissement d’avenir ». En quoi cela consiste-t-il ?

Il s’agit de développer les compétences dans des métiers fortement impactés par le numérique de deux secteurs, le bâtiment et l’industrie. Nous travaillons avec de nombreux acteurs : les rectorats, les branches professionnelles, les campus des métiers, mais aussi des industriels comme Cisco, Airbus, Colas, Dassault Systèmes, Continental. Le projet est en cours de déploiement au sein du Cesi. Il doit redescendre vers les chercheurs, les enseignants et les formateurs qui vont s’en saisir. Avec nos partenaires, nous avons déjà identifié les 24 titres professionnels concernés par ces mutations numériques. Cela représente environ 10 000 élèves et stagiaires dans les cinq ans à venir.

Concrètement, sur quoi allez-vous travailler ?

Nous allons colorer nos formations avec du numérique en introduisant des modules spécifiques. Ainsi, dans le secteur du bâtiment, il existe un fort besoin de formation dans les PME, de l’ingénieur au technicien supérieur, sur le BIM, le building information modeling. Il s’agit de la maquette numérique d’un bâtiment qui cadence sa construction et contient l’ensemble des évolutions et interventions qui se produisent sur sa durée de vie. Certains professionnels pourront ainsi se spécialiser sur cet outil via une certification. D’autres, comme les gestionnaires de patrimoine HLM, devront aussi savoir l’utiliser et auront besoin d’une formation. Le champ est vaste.

Qu’allez-vous explorer en matière de transformation numérique dans l’industrie ?

Les PME de ce secteur souffrent des mêmes carences de compétences et des mêmes besoins de formation. C’est particulièrement le cas sur le PLM, le product lifecycle management, qui permet de gérer le cycle de vie des produits et recèle toutes les informations nécessaires dès la phase de conception. Nous travaillerons aussi sur l’utilisation de l’impression 3D pour le prototypage. Les futurs ingénieurs que nous formerons devront savoir comment utiliser une imprimante 3D dans la chaîne de production.

La question des big data est-elle abordée ?

Nous voulons former des data scientists aptes à travailler sur la gestion et l’analyse des data. Nous observons une hausse du volume, de la variété et de la « vélocité » des données numériques, auxquels s’ajoute la question de leur véracité. Tout cela rend complexes leur stockage, leur manipulation, leur extraction, leur visualisation. Cela touche les métiers de la maintenance, de la qualité et de l’énergie. Nous allons intervenir pour que les professionnels de ces métiers sachent utiliser et exploiter ces data.

Auteur

  • Manuel Jardinaud