logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Idées

“À 10 ans, je voulais être chef d’orchestre”

Idées | En aparté | publié le : 03.04.2016 |

Image

“À 10 ans, je voulais être chef d’orchestre”

Crédit photo

Chaque mois, une personnalité nous confie sa relation au travail en sept mots-clés.

Vivante

Mon premier jour de travail a été terrible. J’avais 21 ans. En entrant dans mon bureau, je me suis dit que je serai là 5 jours sur 7 durant 40 ans. Un enterrement vivant ! Heureusement, cela ne s’est pas vérifié par la suite !

Intensité

Toute la journée, je suis en interaction, les rapports humains sont essentiels. J’ai besoin d’être dans l’intensité, l’innovation, le challenge pour m’épanouir. Si tout est fait d’avance, cela a moins de sens.

Famille

J’ai grandi dans une tribu (4 frères et sœurs, 95 cousin(e)s !) où l’on apprend la solidarité, l’autonomie, la confiance en soi, le collectif, le respect. Cela m’a permis de ne pas avoir d’appréhension dans les grandes réunions où il faut réussir à s’affirmer tout en portant un projet commun.

Indépendance

À 10 ans, je voulais devenir chef d’orchestre. C’est ce que j’ai décrit dans une rédaction qui m’a valu un 5/20. « Hors sujet, m’a rétorqué mon professeur, car une femme ne peut pas l’être. » En cherchant, j’en ai trouvé cinq dans le monde. Ce jour-là, j’ai découvert le plafond de verre et j’ai décidé que c’était à moi de déterminer ce que je voulais faire de ma vie.

Richesses

Je suis quelqu’un de très engagé et passionné. Mais je ne m’identifie pas uniquement à mon travail. Je me nourris aussi de nombreuses autres richesses : des échappées en baie de Somme, de l’art… Ces respirations sont importantes car elles sont un point d’équilibre.

Rebelle

J’étais considérée comme une bonne élève mais… rebelle ! Je trouvais que les enseignants ne s’appuyaient pas assez sur le potentiel des élèves. Quand j’étais en CM2, j’ai demandé à être stagiaire en CP pour voir comment on apprenait à lire. Je n’aime pas les moules préfabriqués.

Se défausser

Le « c’est pas moi, c’est lui » comme excuse à ce qu’on n’a pas fait, le manque de coopération en renvoyant la balle à l’autre… L’art de la défausse fait partie de ces travers de la vie au travail qui m’irritent le plus. Car il dénote un manque d’empathie et d’efficacité.

Muriel Pénicaud

60 ans. Directrice générale de Business France.

Première femme à diriger l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, l’ancienne directrice générale des RH de Danone affiche une carrière très internationale.