Discrètement mais sûrement, la petite centrale réformiste Unsa s’est mise en ordre de marche pour coller au nouveau découpage territorial français. Depuis le 1^er janvier, l’organisation est ainsi la première à disposer de 13 unions régionales, et non plus de 22. « Il s’agissait de nous mettre en cohérence avec nos statuts et de répondre aux sollicitations des préfets de région sans cacophonie pour toujours faire entendre la voix des salariés », explique Dominique Corona, secrétaire national et pilote du projet.

Un exercice à haut risque dans lequel l’Unsa aurait pu laisser quelques plumes. Réunir des structures suppose en effet de… fusionner des postes. « Il y a encore quelques rancœurs mais pas de fracture au sein de l’Unsa », assure Dominique Corona. Le processus de fusion-absorption a été très suivi sur le plan juridique, de telle sorte que les anciennes unions adhèrent aux nouvelles sans passer par une dissolution préalable. L’organisation syndicale entre désormais dans une nouvelle phase. Et les militants vont devoir apprendre à travailler à distance pour ne pas brûler leurs moyens financiers dans le seul poste du transport. « Cela va forcément réinterroger nos pratiques démocratiques internes », prévient le secrétaire national.