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Les serious games séduisent les DRH

Le journal des RH | Digital | publié le : 03.03.2016 | Florence Puybareau

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Les serious games séduisent les DRH

Crédit photo Florence Puybareau

De plus en plus d’entreprises ont recours à ce mode d’apprentissage. S’il existe des offres sur catalogue, la mise en place nécessite une vraie réflexion en amont et une implication des RH.

Il y a dix ans, les serious games (« jeux sérieux ») étaient regardés avec peu de… sérieux et n’étaient l’apanage que de quelques très grandes entreprises. Mais aujourd’hui, ils sont devenus un standard prisé par les DRH pour former leurs troupes et parfois recruter. Grâce à une offre sur catalogue de plus en plus riche, les PME, les associations, les universités sont également de plus en plus nombreuses à s’y intéresser.

« L’environnement impose de faire du numérique, souligne Valérie Giai, directrice commerciale de KTM Advance, une des principales sociétés de conception de serious games en France. Les entreprises ont souvent l’impression d’être en retard. En interne l’injonction de mettre en place des outils vient généralement de la direction générale. Il s’agit aussi de s’adapter à l’arrivée des nouveaux métiers. »

Mobiliser l’expertise en interne

Le serious game est également apprécié pour sa souplesse : le salarié n’est pas obligé de suivre la session en groupe ou derrière son ordinateur de bureau. La disponibilité du jeu sur mobile permet ainsi à chacun de choisir son lieu et son moment. Même si, rappellent les experts, il ne s’agit pas de remplacer les autres modèles mais simplement de les compléter, comme avec les Mooc.

Outre les DRH et les recruteurs, d’autres métiers sont de plus en plus souvent associés au processus. Comme les services informatiques. « Car les parcs sont hétérogènes, les navigateurs Internet différents. II y a des contraintes techniques, c’est de plus en plus compliqué », constate Valérie Giai.

Et souvent onéreux. À partir de 100 000 euros pour des projets d’envergure. Des chantiers longs qui nécessitent de beaucoup travailler en amont avec le client, en particulier dans la phase de cadrage et de validation. Et qui impliquent de mobiliser l’expertise en interne puis, à l’issue, de bien communiquer sur le programme, ses destinataires et ses enjeux.

Le réseau d’assurance vie Predica s’est par exemple doté d’un simulateur d’entretiens de vente destiné aux conseillers commerciaux en agence. Composé de 10 cas de mises en situation de cinq à dix minutes chacun, le serious game permet au conseiller de mener une discussion de bout en bout avec le client, de traiter les objections ou de lui proposer les produits de prévoyance et d’épargne.

Auteur

  • Florence Puybareau