J’aurais pu exercer n’importe quelle autre fonction pourvu qu’elle nécessite un engagement personnel et soit utile aux autres. J’ai toujours voulu faire ce que je fais actuellement : m’investir pleinement dans la chose publique.

Je n’aime pas m’encombrer de mauvais souvenirs. L’événement en soi, je l’oublie. Pas les leçons que j’en tire. Je préfère garder en mémoire les bons moments, comme ces cinq années passées avec Jacques Chirac, à l’Élysée.

J’étais une élève joyeuse qui aimait tout même le sport ! Je n’allais jamais à reculons à l’école. L’apprentissage est une source d’épanouissement. J’ai reçu une éducation qui a mis l’accent sur la nécessité de développer l’indépendance d’esprit, la confrontation des idées pour ne pas être prisonnier de dogmes.

Retrouver chaque matin une équipe douée et engagée, c’est l’une de mes grandes satisfactions. Mais pas question de partir sans avoir pris un café avec mon mari et lu les journaux, ni avoir encouragé mon fils, en première année de médecine !

Je suis présidente du Conseil d’orientation pour l’emploi, conseillère d’arrondissement à Paris, représentante emploi au G20… Être multitâche m’aide à relativiser face à la pression car il y a toujours un truc qui va bien ! La musique – le classique ou la pop – est également un puissant décontractant. Je joue aussi du piano et j’aime écouter mon fils quand il fait de la batterie ou du violoncelle.

J’ai du mal avec ceux qui n’essaient pas de faire bouger les lignes, qui se confortent dans une forme de résignation, de conformisme. Ainsi qu’avec les prétentieux, les pétris de certitudes qui manquent d’humour et de recul.

Adhérent au RPR, mon père était commerçant. Élue locale, ma mère était enseignante. Catholiques, ils étaient engagés tous les deux. Mes parents sont l’incarnation de la tolérance, la générosité, l’écoute.