Agenda chargé pour Philippe Canonne. Une semaine après son arrivée à la Croix-Rouge française (18 000 salariés), début janvier, voilà qu’il annonçait en CE extraordinaire la cession de 50 % de l’activité d’aide et d’accompagnement à domicile et 100 suppressions de postes dans les activités sanitaires, médico-sociales et de formation. Selon les syndicats, 1 300 salariés sont concernés.

Ce n’est pas le seul dossier délicat dont ce DRH capé, passé par La Redoute, Sephora et la Fnac, a la charge. Le sexagénaire va devoir jouer les pompiers dans l’institution, en déficit depuis quatre exercices, épinglée l’an passé pour sa gestion des heures supplémentaires au siège et secouée, depuis, par une crise interne. Le projet d’entreprise doit être revisité. « La priorité est de rétablir le dialogue social », estime la CGT. Philippe Canonne, qui juge « prématuré » de répondre à la presse, se dit « heureux d’être dans une institution où les valeurs ont de l’importance ». Charge à lui de les faire vivre dans la relation aux personnels.