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La Poste sensibilise ses salariés à l’éthique

Le journal des RH | Management | publié le : 03.01.2016 | Éric Béal

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La Poste sensibilise ses salariés à l’éthique

Crédit photo Éric Béal

Le groupe a organisé une journée de l’éthique pour ses troupes. Qui complète un riche arsenal.

Non content d’avoir un déontologue officiel au siège et un autre pour chacune de ses six activités (banque, réseau, colis, numérique, courrier, immobilier), le Groupe La Poste communique auprès de ses troupes sur les questions de déontologie. Le 23 novembre, Patrick Widloecher, déontologue en chef, a ainsi organisé une première journée, baptisée « Esprit éthique », au centre de conférences du siège, à Paris. Objectif, sensibiliser les 240 000 collaborateurs du groupe « à l’importance d’un comportement éthique dans le travail ».

Jeux de rôle, échange avec le P-DG, tables rondes, rencontres avec des responsables de l’éthique issus d’autres entreprises… Le programme était copieux. Un quiz en 10 questions invitait également les participants à réfléchir sur des cas pratiques en situation professionnelle. Par exemple : un guichetier peut-il donner un chéquier à un usager qui a perdu l’usage de ses mains ou est retardé mental ? Ou doit-il s’assurer de la présence d’un tiers aidant ou du responsable légal ? Une webradio et une application pour smartphones ont été lancées pour permettre à l’ensemble des employés de participer à distance.

Un millier de connexions

« Le groupe a développé une démarche et des outils pour l’éthique, c’est-à-dire la conformité et le respect de nos six valeurs, assure Stéphanie Scouppe, adjointe du déontologue. Nous avons un comité d’éthique, un référentiel, un réseau de déontologues, un système d’alerte qui permettent à tout postier confronté à une situation délicate d’être conseillé. Aujourd’hui, tout est accessible grâce à une application smartphone dédiée. » Par ailleurs, un baromètre du climat éthique mesure chaque année les progrès accomplis ainsi que l’évolution de la compréhension des salariés et de leur engagement en la matière.

Des mesures connues des syndicats. Pour autant, ceux-ci sont passés à côté de la journée « Esprit éthique ». « Je ne suis pas au courant, indique Nicolas Galépides (SUD). Entre les objectifs à atteindre et les tableaux de bord à respecter, je doute que les salariés aient participé. » Même étonnement chez Valérie Mannevy (CGT) : « Je n’ai pas été avertie. Dommage ! » D’après la direction, 1 000 personnes se sont connectées lors de l’événement. Des débuts modestes, à mettre en parallèle avec les 140 alertes reçues par an, en moyenne, par les déontologues de la maison.

Auteur

  • Éric Béal