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Du bon profil du chief digital officer

Le journal des RH | Digital | publié le : 03.01.2016 | F. P.

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Du bon profil du chief digital officer

Crédit photo F. P.

Chargé de la transformation numérique de l’entreprise, le chief digital officer occupe un poste transversal. Qui nécessite sens de l’organisation et culture start-up.

Une nouvelle fonction fait abondamment parler d’elle dans le monde du travail, celle de chief digital officer (CDO). Un terme anglais pour définir celui qui est chargé d’accompagner l’entreprise dans sa transformation numérique. Toutes les grandes organisations ont désormais le leur. À l’instar de la SNCF, d’Accor ou de L’Oréal. Un métier en plein essor. Une étude publiée en octobre par McKinsey révèle que le nombre de CDO double chaque année depuis 2013. Et le mouvement est loin d’être terminé.

Mais quel profil recruter et où trouver la personne qui saura conduire ce changement ? En interne ou en externe ? « Il faut des gens dotés d’une forte capacité à innover, capables de faire prendre des virages à l’entreprise et de diffuser une culture digitale », explique Emmanuel Stanislas, fondateur du cabinet Clémentine.

Esprit entrepreneurial

De fait, lorsqu’on regarde les fiches de poste, le profil recherché est celui d’un mouton à cinq pattes. Le cabinet Ernst & Young s’est efforcé de définir les quatre grandes tâches du CDO. Elles consistent à diffuser la culture digitale, animer la transformation, fédérer un écosystème autour de ce sujet et accélérer les projets. Une fonction stratégique qui, dans 65 % des grands groupes, amène son titulaire à être membre du comité exécutif.

Parfois, le chief digital officer est un homme (ou une femme) du sérail. L’avantage : il connaît alors parfaitement les activités et les rouages de l’entreprise. Mais, de plus en plus souvent, l’oiseau rare vient de l’extérieur, parfois même d’une simple start-up. Car les entreprises ne recherchent pas seulement des compétences numériques, quand bien même celles-ci sont indispensables. Mais aussi des individus dotés d’un esprit d’entrepreneur.

Emmanuel Stanislas cite le cas d’entreprises ayant commencé à développer leur stratégie digitale à partir d’un laboratoire interne. Ou en créant une start-up ad hoc, chargée de travailler sur l’innovation ou le développement de nouveaux comportements avant d’essaimer dans le reste de l’entreprise. « Les ressources humaines ont alors un rôle important à jouer, car elles vont mettre en place les éléments permettant l’éclosion de ces structures. Ensuite, elles vont aider à infuser la culture du numérique », détaille le consultant. Un rôle innovant, et sensible.

Auteur

  • F. P.