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Idées

L’essentiel du management

Idées | livres | publié le : 03.01.2016 | J. M.

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L’essentiel du management

Crédit photo J. M.

L’École des patrons. Silence et morales d’entreprise à la business school de Harvard, Michel Anteby. Éditions Rue d’Ulm. 260 pages, 22 euros.

Étudier l’idéologie managériale américaine à travers sa Mecque, la Harvard Business School… Tel est le projet de Michel Anteby, professeur en sciences sociales, qui a lui-même enseigné à l’école de Boston durant une dizaine d’années. Il articule sa réflexion sur la notion de « silence parlant » : c’est-à-dire « une routine qui implique une prise de décision déterminante des participants, moyennant peu de consignes directes de la hiérarchie ». Il commence par présenter le fonctionnement de la business school. Puis décortique les « routines », ces processus qui, tout en laissant leur liberté aux profs et aux élèves, les incitent à penser conformément à la « morale » en vigueur dans l’institution. En fait, écrit l’auteur, à Harvard, « les étudiants craignent sans doute moins de « tomber en disgrâce » que de ne pas « accéder à la grâce » au départ ». Ici aussi il existe une « morale d’entreprise » aux effets normatifs puissants.

Penser l’entreprise. Nouvel horizon du politique, Olivier Favereau et Baudoin Roger. Éd. Parole et Silence, coll. « Collège des Bernardins ». 124 pages, 10 euros.

Le Collège des Bernardins, un think tank chrétien, mène des réflexions originales autour de la gouvernance des entreprises. Objectif : sortir de la vision simpliste de l’actionnariat tout-puissant qui a conduit à ce que les participants à ces sessions appellent « la grande déformation de l’entreprise ». Première dérive pointée : le travail tel qu’il est vécu par les salariés est méconnu par les directions d’entreprise. Les auteurs prônent de nouvelles techniques de gestion des RH « qui puissent mettre en musique le livre de l’entreprise postfinanciarisation ». Et rééquilibrer la logique d’organisation et celle de la finance dans l’appréhension du fonctionnement. Un chapitre met en avant la notion de « société à objet social étendu », reconnaissance que l’entreprise, acteur privé, œuvre aussi pour le bien commun. Cette synthèse des travaux s’achève sur un appel à définir un nouveau modèle d’entreprise.

Auteur

  • J. M.