Elle prend du galon. Chef de file du Medef lors de la négociation de 2013 sur la formation professionnelle, Florence Poivey mène aujourd’hui la délégation sur le compte personnel d’activité. La présidente de la commission formation de l’organisation patronale a un mandat clair : ni nouvelles contraintes ni nouveaux coûts pour les entreprises. Pour trouver un difficile consensus, cette autodidacte assumée promet de s’en tenir à sa ligne de conduite : « préparer, écouter, travailler et ajuster ».

Florence Poivey a pris goût aux séances de négociation. Elle découvre l’exercice à la Fédération de la plasturgie, qu’elle préside depuis 2012. « À son arrivée, elle a vraiment contribué à débloquer une négociation sur les salaires, se souvient un syndicaliste CFDT. Elle incarne une vision ouverte et sociale du patronat. » L’intéressée, âgée de 61 ans, préfère se qualifier de « centriste dans l’âme ». Tendance humaniste chrétienne pour celle qui fut l’épouse de feu le ministre et commissaire européen Jacques Barrot.

L’ancienne patronne d’Union Plastic, une PME située à Saint-Didier-en-Velay (Haute-Loire), avoue une vraie foi en l’autre plutôt que dans les institutions. Elle qui, le bac en poche, a parcouru le globe durant sept ans avant de se marier puis de reprendre la société de son beau-père, en 1988. « À l’époque, je ne pouvais que m’appuyer sur les autres pour faire grandir cette aventure humaine et économique », confie-t-elle.

Elle a gardé une passion pour les voyages, comme l’an dernier sur l’île norvégienne du Spitzberg pour une randonnée à ski. « Je suis plus endurante que sprinteuse », sourit-elle. Les partenaires sociaux sont prévenus.