Nous avons constaté, depuis deux ans, un véritable engouement pour les Mooc – les cours en ligne – et les nouvelles écoles du Web. Qui se double d’un fantasme autour de l’accès à des formations gratuites via le Web. Le système français de formation professionnelle nous semble donc en mutation profonde. Nous avons voulu nous positionner sur ce marché en mouvement et changer notre image un peu trop classique et immobile.
La première étape a été de repenser notre site Internet. Ce n’est pas du tout anecdotique. Il nous faut acculturer les gens aux nouvelles méthodes liées au digital, aux nouveaux métiers et aux nouvelles tendances. Nous avons donc lancé, en guise de site, un magazine digital dont le but est de développer cette connaissance. Par exemple, on analyse ce qu’est le brand content, autrement dit le « média de marque ». On fait connaître le concept et son besoin en formations pour les professionnels. C’est un nouveau canal d’entrée, gratuit, pour nos clients.
La formation est devenue un consommable. Il faut repenser la pédagogie. Aujourd’hui, le premier réflexe d’un individu est d’aller chercher un tutoriel sur Internet. Il a d’ailleurs de grandes chances d’y trouver une première réponse à son questionnement. Nous devons donc nous adapter à ce besoin d’immédiateté et de temps contraint pour les salariés. Il nous faut regarder comment répondre à une problématique de formation en dix minutes, en une heure ou en trois jours. Plus globalement, on évolue d’un modèle rigide d’offres pour les entreprises avec des modules de sept heures en présentiel remboursés par les Opca vers un modèle de consommables sur mesure pour des individus.
Nous nous structurons dans une logique de « grains », c’est-à-dire de modules, que chacun peut utiliser séparément ou en cascade. Nous mettons à disposition des tutoriels qui sont utilisables seuls ou dans le cadre d’un parcours de formation, en amont de sessions parfois plus classiques. Exemple : pour une formation sur l’usage de Twitter, on passe souvent beaucoup de temps à faire un panorama de l’usage des réseaux sociaux. Aujourd’hui, on peut le proposer via une infographie animée ou une courte vidéo, ce qui permet de repenser la pédagogie en présentiel. Et de travailler plus sur le faire que sur des aspects théoriques.