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Décodages

IG Metall à l’assaut des crowd workers

Décodages | publié le : 03.12.2015 | A.-C. G.

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IG Metall à l’assaut des crowd workers

Crédit photo A.-C. G.

Le syndicat allemand a revu ses statuts pour s’ouvrir aux travailleurs indépendants. En France, les centrales avancent timidement sur le sujet.

Fin octobre, la puissante centrale syndicale allemande IG Metall a créé la surprise. Lors de son congrès, elle a bouleversé ses statuts pour s’ouvrir aux indépendants de tous poils : crowd workers, clickworkers et autres autoentrepreneurs qui exercent leur activité via des plates-formes Internet. En mai, elle avait déjà lancé le portail faircrowdwork.org. L’idée : pousser les indépendants à échanger sur leurs conditions de travail et leur rémunération mais aussi collecter des informations pour mieux connaître les pratiques des plates-formes.

En France, les syndicats, peu habitués à s’adresser à ces travailleurs, avancent tout doucement sur le dossier. Ainsi, l’Unsa Transport est pour le moment la seule organisation à pouvoir revendiquer la création d’une structure, le syndicat des chauffeurs de VTC, réunissant notamment des conducteurs Uber. La CFDT, elle, travaille sur un projet, encore secret.

Autre initiative, celle de l’Ugict CGT (cadres et techniciens), qui avance en crabe sur le sujet. Elle expérimente une plate-forme, baptisée T2R1, à mi-chemin entre un réseau social et un intranet. En phase de test, l’outil est d’abord tourné vers l’activité syndicale interne. « Mais on n’exclut pas de l’ouvrir à des blogs d’experts, des plates-formes de pétitions type Change.org. On espère que cette démarche nous permettra ensuite d’aller vers de nouveaux profils de travailleurs et de les accompagner », assure Damien Ramage, conseiller communication à l’Ugict CGT.

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  • A.-C. G.