En recherche de candidats pour pallier la pénurie de main-d’œuvre, les PME allemandes aimeraient bien recruter les réfugiés qui affluent sur le territoire. Pourtant, entreprendre une telle démarche demeure fastidieux, rapporte le quotidien Die Welt. « J’ai eu besoin de deux semaines pour bien comprendre les règles qui encadrent leur accès à l’emploi. Les autorités me donnaient des informations contradictoires », témoigne le responsable du personnel d’une entreprise de fabrication de câbles, qui souhaitait embaucher en contrat classique deux réfugiés syriens, un ingénieur et un électricien.

Finalement, Andreas Schletter a opté pour le recrutement… en stage. Par ce biais, les risques de se voir opposer la situation du marché de l’emploi par les autorités allemandes sont moindres. Une astuce bien utile pour cette entreprise, confrontée au vieillissement démographique : 60 de ses 400 collaborateurs vont partir à la retraite dans les quinze prochaines années.

Ça chauffe pour le Premier ministre finlandais, Juha Sipilä. À l’appel des syndicats, les salariés des transports publics, aériens, des secteurs éducatifs et du médico-social ont manifesté, le 18 septembre, contre les plans du gouvernement, rapporte la télévision publique Yle. Réduction de la durée des vacances, non-remboursement du premier jour d’arrêt maladie, moindre majoration des heures supplémentaires, mais aussi du travail dominical… Les nombreuses mesures annoncées par l’exécutif font bondir les travailleurs finlandais.

Les syndicats essaieraient de limiter la casse en cédant sur le sujet des congés payés. Les salariés ont en effet droit à une prime de vacances, que le gouvernement aimerait réduire de 50 %. Cela lui permettrait d’atteindre en grande partie les objectifs de compétitivité qu’il s’est fixés, à savoir diminuer le coût du travail de 5 %.