Les centaines de milliers de réfugiés qui cherchent actuellement à gagner l’Union européenne remettent sur le devant de la scène la question des migrations. Un sujet ancien dans l’Hexagone, qui jouit d’une longue tradition d’accueil de populations étrangères. Au début du xxe siècle, un million d’immigrés résidaient en France métropolitaine ; en 1954, ils étaient 2,3 millions et 4,2 millions en 1990. Début 2013, environ 5,8 millions d’immigrés vivaient sur le territoire.
C’est la proportion d’immigrés dans la population résidant en France début 2013. Il s’agit des personnes nées à l’étranger de nationalité étrangère.
Source : Insee
Ces dernières années, la France a connu une augmentation modérée des entrées d’immigrés sur son territoire. En 2006, point bas de la décennie, quelque 192 000 étrangers avaient rejoint l’Hexagone contre près de 230 000 en 2012, selon l’Insee. Cette progression s’explique quasi exclusivement par l’augmentation du nombre d’Européens. Ils sont ainsi 105 000 à s’être installés sur le territoire français, ce qui représente 46 % du total des nouveaux entrants. En tête de liste figurent les Portugais, Britanniques et Espagnols. L’Afrique pèse pour 30 % des entrées, suivie de l’Asie (14 %).
D’après les chiffres (provisoires) du ministère de l’Intérieur, quelque 210 000 étrangers se sont vu délivrer un premier titre de séjour pour résider dans l’Hexagone en 2014.
→ Regroupement familial
Environ 92 000 titres de séjour ont été délivrés pour raison familiale, ce qui en fait la première cause d’entrée en France (43 %).
→ Études
Quelque 65 200 arrivées concernent des jeunes qui viennent poursuivre leurs études dans l’Hexagone (31 %).
→ Humanitaires
Près de 10 600 réfugiés et apatrides ont reçu un premier titre de séjour. Soit 5 % du total. Parmi les autres raisons humanitaires d’entrée figurent les étrangers malades, au nombre de 6 900.
→ Travailleurs
L’immigration pour motif économique s’avère très faible. Elle concerne 19 100 personnes, essentiellement des salariés (72 %) ou des scientifiques (17 %).
Source : ministère de l’Intérieur, janvier 2015.