Avec l’association de l’économie numérique (Acsel), vous avez réalisé une étude sur les rémunérations des métiers du digital. Qu’en ressort-il ?
Contrairement aux idées reçues, on constate que les collaborateurs du digital perçoivent, à niveau de poste égal, une rémunération fixe inférieure de 6,7 % à celles de leurs confrères des autres secteurs d’activité. On observe par ailleurs que leurs augmentations de salaire, de 2 % en moyenne, s’assagissent. Elles deviennent équivalentes à celles des autres secteurs, après avoir connu des hausses plus importantes les années précédentes.
Comment expliquez-vous ces écarts ?
Les collaborateurs du digital prennent des responsabilités beaucoup plus tôt que dans les autres secteurs. Avec, souvent, cinq à six ans d’avance. Et ils progressent très rapidement dans la hiérarchie. Résultat, leurs salaires ne suivent pas ces évolutions au même rythme. Mais à âge égal, ils bénéficient d’un salaire de base supérieur de 9,6 % à celui du marché général.
Quelles recommandations faire aux DRH ?
La principale porte sur l’intégration et le sens donné aux missions. Plus que sur les questions liées à la rémunération. C’est une population jeune qu’il est nécessaire de fidéliser en insistant sur l’engagement, sur la marque employeur et sur les parcours de carrière.