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GSF vante sa politique de promotion interne

Le journal des RH | Management | publié le : 03.09.2015 | E. B.

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GSF vante sa politique de promotion interne

Crédit photo E. B.

Le groupe de propreté met en avant le respect des salariés et la promotion interne. Une équation difficile à tenir.

Avec 4,4 % de croissance en 2014, Groupe Services France (GSF) peut se targuer de résister à la crise. Les dirigeants expliquent cette réussite indéniable par une culture de respect envers leurs troupes. « Nos 30 000 salariés sont les premiers ambassadeurs de l’entreprise », affirme Thierry Cheron, le vice-président, qui pointe un budget de formation supérieur à 2,5 % de la masse salariale et une politique de promotion interne volontaire. L’an dernier, selon les calculs internes, 97 certificats de qualification professionnelle (CQP) ont été validés.

Le directeur délégué à la promotion interne, Vincent Ré, rencontre chaque année tous les cadres et agents de maîtrise des 19 sociétés régionales que compte le groupe. Objectif, proposer des profils dans le cadre d’une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences informelle. « Beaucoup de cadres ont commencé comme agents de service », assure-t-il, en soulignant que le succès d’une activité de main-d’œuvre repose sur l’engagement des collaborateurs.

Respect de la loi

Les agents de service, qui représentent 80 % des effectifs, sont directement gérés par leurs managers. Et c’est peut-être là que le bât blesse. « Le système fonctionne bien pour les cadres qui entrent dans le moule. Ils ont des formations qualifiantes et obtiennent la plupart des CQP. Les salariés du bas de l’échelle n’ont que des formations aux gestes et postures ou à l’utilisation de produits d’entretien », reproche la CFDT. Un des délégués syndicaux est aussi sceptique sur les promotions. « Il arrive qu’un ancien remplace un chef d’équipe qui est absent. Dans ce cas, il a une prime de 50 euros, mais ne se voit jamais proposer de promotion. »

À la CGT, on ajoute que la précarité est aussi élevée que chez les concurrents. Et qu’aucune négociation sociale n’aboutit, « La direction respecte la loi, sans plus. Beaucoup d’anciens ont la même qualification depuis des années », explique-t-on. « Nous reprenons des équipes que nous n’avons pas choisies et nous gardons leurs avantages sociaux, comme le stipule notre convention collective », rétorque Thierry Cheron. Un bon point, évidemment, dans une activité où certaines sociétés ne paient même pas les heures supplémentaires afin de résister à la baisse continue des prix dans les appels d’offres.

Auteur

  • E. B.