L’ouvrage de David Baverez, investisseur à Hong-Kong, est une lettre ouverte aux 20-30 ans, ceux qu’il nomme la « génération tonique ». Il les incite à suivre son exemple, lui qui a plaqué son métier de financier londonien pour tenter l’aventure en Chine.

« Pas besoin de diplômes extravagants, si vous avez aujourd’hui le bonheur d’être jeune boulanger, vous serez reçu à Hong-Kong avec beaucoup plus de considération qu’un ministre de passage. » L’auteur situe le tournant en 2008, quand la Chine émerge comme le challenger de l’hyperpuissance américaine, au bout de trente années d’essor ininterrompu. Cette année-là, elle décide d’appuyer son développement futur sur son marché intérieur. à quoi s’ajoutent la mondialisation, la révolution énergétique et, bien sûr, le choc Internet. « La liste est longue des domaines susceptibles d’être bouleversés par l’apport des technologies en cours de mise au point », observe David Baverez. Le livre propose une description passionnante de Hong-Kong : la « terra entrepreneuria » pour les Européens, où « tous les domaines de la création se trouvent favorisés par l’écosystème ». L’investisseur asiatique est hyperactif, son alter ego européen au chômage technique.

Il faudra beaucoup de tonicité aux jeunes Occidentaux pour relever le défi.