logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Actu

Intégration : l’OCDE épingle la France

Actu | Repères | publié le : 03.09.2015 | Alain Roux

Image

(en %)

Crédit photo Alain Roux

Renforcer et mieux cibler l’arsenal des mesures » en matière d’intégration, telle est l’exhortation adressée à la France par l’OCDE dans un rapport paru cet été. Le taux de chômage des personnes nées à l’étranger atteignait 15,9 % en 2012-2013, contre 9,1 % pour les « natifs ». L’écart de taux d’emploi était de 7,75 points, contre un point en moyenne dans l’OCDE. Et 43 % des immigrés d’âge actif étaient « peu ou pas diplômés », 24 % chez les « natifs ». La France n’est pas la seule dans le viseur : nos voisins présentent des inégalités comparables, notamment l’Allemagne et l’Italie. Par ailleurs, dans toute l’Europe, les immigrés diplômés peinent à faire reconnaître leurs qualifications.

Mais la France se distingue par la part de personnes nées sur son sol d’au moins un parent étranger : 15 % de la population, le deuxième chiffre le plus élevé d’Europe, derrière le Luxembourg. D’où l’importance de l’éducation dans leurs parcours. Là où le bât blesse. Selon l’évaluation du niveau scolaire PISA, à 15 ans, les jeunes nés en France issus de l’immigration affichent 56 points de retard sur les enfants de parents français. Un écart bien plus important qu’en Allemagne (44 points), en Italie (40 points) ou au Royaume-Uni (7 points). « Que le sentiment de discrimination soit davantage perçu parmi des jeunes nés en France de parents immigrés (la plupart de nationalité française) que parmi l’ensemble de la population ayant connu l’expérience de la migration révèle de fortes attentes parmi ces jeunes qui ne sont a priori pas satisfaites dans le contexte actuel », note l’OCDE. Le temps fait toutefois son œuvre : la situation des immigrés arrivés avant la crise de 2008 est meilleure que celle des nouveaux arrivants, et celle des enfants meilleure que celle de leurs parents.

Auteur

  • Alain Roux