La direction d’Air France espère bien que le TGI de Bobigny obligera, ce 17 septembre, le Syndicat national des pilotes de ligne à tenir ses promesses (voir page 13). Celui-ci rechigne à appliquer les mesures d’économies prises en 2012, alors que les autres personnels s’y sont pliés. C’est la consultation organisée cet été par le syndicat qui a mis le feu aux poudres. Une majorité des pilotes a dit « oui » à la finalisation du plan, mais pas aux conditions de la compagnie aérienne. Un casus belli pour Frédéric Gagey (P-DG d’Air France) et Alexandre de Juniac (P-DG d’Air France-KLM), qui comptaient lancer de nouvelles coupes à la fin du mois. À la clé, une réduction des coûts de 650 millions d’euros d’ici trois ans.
Près de 5 milliards d’euros de pertes en 2014 et 3 600 postes dans l’œil du cyclone… Tout en finalisant ses discussions avec EDF, appelé à reprendre une partie de ses activités, le géant nucléaire Areva doit boucler avant la fin du mois un plan de départs, qui doit contribuer au milliard d’économies à réaliser d’ici 2017. La direction table sur 1 100 dossiers de retraite ou préretraite et 900 pour projets personnels. Des chiffres surestimés, selon les syndicats. Dans tous les cas, la facture sociale s’annonce très lourde.
Rebelote pour Mathieu Gallet. Le patron de Radio France doit présenter en comité central d’entreprise (CCE), ce 9 septembre, un nouveau « plan d’affaires » sur la base des contre-propositions des syndicats. Fin juillet, le dirigeant avait essuyé une volée de bois vert en comptant sur 350 départs volontaires. L’expert du CCE avait alors envisagé un scénario alternatif reposant sur le non-remplacement de la moitié des départs en retraite pour un retour à l’équilibre financier en 2018.
