Pilotée au sommet du groupe, la politique de sécurité au travail donne des résultats indéniables.
Le groupe Veolia s’est fixé comme objectif d’éliminer les accidents du travail au sein de ses équipes. Un engagement qui ne se résume pas à la signature, en 2013, de la Déclaration internationale de l’OIT, qui reconnaît la santé et la sécurité au travail comme des droits humains fondamentaux. Antoine Frérot, le P-DG, s’implique personnellement sur le sujet. « Il effectue ré gulièrement des visites de sécurité dans des installations du groupe. Et il préside notre centre d’excellence », précise Frédéric Goetz, directeur de la prévention santé et sécurité du groupe. Think tank interne lancé en 2014, l’instance réunit autour du grand patron les représentants santé et sécurité des cinq zones mondiales. Leurs réflexions sont portées à la connaissance du comité exécutif pour validation, avant mise en application par le comité directeur.
Aux conférences vidéo mensuelles s’ajoutent deux réunions plénières par an. « C’est la courroie de transmission qui permet de capitaliser et de diffuser les bonnes pratiques. Les membres font remonter les expériences de terrain en matière d’implication des managers, de formation, de communication et de gestion des risques », résume Frédéric Goetz.
De belles intentions qui ont leurs limites. « L’entreprise a aussi des exigences de productivité parfois incompatibles avec la santé ou la sécurité », estime Christophe Gandilhon (FO). De fait, les résultats dépendent de l’implication des directions locales et des CHSCT. La direction générale en a d’ailleurs conscience. Elle récompense les équipes ayant eu les meilleures initiatives lors d’une remise de prix annuelle. Et 10 % de la rétribution des DG de zone sont indexés sur les améliorations en matière de sécurité. La baisse du taux de fréquence des accidents (de 14,53 à 11,71 entre 2012 et 2014) prouve que la méthode a du bon.