Schneider Electric revoit la couverture incapacité-invalidité-décès de ses 20 000 salariés en France. Si les trois quarts des personnels, historiquement couverts par la Capra, l’institution de prévoyance maison, s’apprêtent à rejoindre au 1^er juillet le nouveau régime négocié avec les syndicats du groupe, les 5 000 salariés de la vingtaine de filiales restées en dehors ont vocation à les rallier d’ici à fin 2017. Cette couverture, harmonisée entre cadres et non-cadres et financée à 75 % par l’employeur, « offrira de meilleures garanties à la quasi-totalité des salariés, pour un niveau de cotisation identique, voire inférieur », se félicitent les syndicats. « Cela va aussi nous permettre d’assurer une véritable gouvernance de ces avantages », ajoute Vincent Le Bolloc’h, directeur des affaires sociales, qui devait composer avec une trentaine de contrats et une dizaine d’assureurs.

La direction a profité de cette remise à plat pour engager la fermeture de la Capra, préférant confier le nouveau régime à un organisme extérieur. « Les contraintes liées à l’entrée en vigueur de la directive solvabilité II devenaient trop prégnantes », justifie Vincent Le Bolloc’h. Au terme du processus de sélection paritaire, le groupe Klesia l’a emporté. Cet opérateur devrait notamment contribuer au reclassement de la dizaine de salariés de l’IP maison, mais aussi gérer le nouveau fonds d’action sociale.

Restait à régler le sort des 70 millions d’euros de réserves accumulées par la Capra, non liées à la couverture des engagements. Sous réserve de l’approbation de l’autorité de contrôle, la direction de Schneider Electric souhaite en conserver la moitié et affecter le solde au financement du nouveau régime de retraite à cotisations définies de type article 83.