Le BCG sort une étude mondiale sur la gestion des talents et travaille sur l’impact du numérique dans les processus RH. Qu’en est-il pour les entreprises françaises ?

Sur le numérique, la querelle des Anciens et des Modernes reste vivace. Toutes les entreprises françaises ne sont pas au même niveau. Mais les grands groupes confrontés à la compétition mondiale savent gérer leurs talents. Et il est vrai que e numérique a modifié les manières de recruter.

Sur quels plans ?

D’abord sur la marque employeur, le branding. Les entreprises sont devenues des maisons de verre et l’enjeu est d’avoir une bonne réputation dans les médias sociaux, de voir si le collaborateur va recommander son entreprise. Vos propres troupes doivent être votre avocat. Sur les processus de recrutement, ensuite. Avec le numérique, on s’adresse à plus de monde. Il faut donc de nouveaux critères qui permettent de diversifier le sourcing tout en étant plus fins. Ce qui peut se faire à l’aide de modèles prédictifs.

Les campagnes de recrutement s’en trouvent-elles modifiées ?

Il n’y a plus de grandes campagnes sur un temps donné. Les DRH doivent toujours être connectés. Les processus de captation ont changé. Il faut être plus segmenté, ce qui oblige et permet d’avoir plusieurs messages en fonction de la population visée.