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Idées

L’ESSENTIEL DU MANAGEMENT

Idées | Livres | publié le : 04.05.2015 |

La Génération Y, le manager et l’entreprise, Benoît Meyronin. Éd. Presses universitaires de Grenoble, collection « Management et Innovation ». 203 pages, 24 euros.

Objet principal de l’ouvrage, analyser la place des usages numériques chez les futurs managers. Étudiants, ils en font une utilisation ludique et développent l’habitude de mener plusieurs tâches à la fois. Ce qui les expose précocement à certaines pathologies des cadres : comme la surcharge mentale, le stress, voire une performance intellectuelle amoindrie. Les outils numériques, en particulier les réseaux sociaux, constituent par ailleurs un nouveau canal d’insertion. Une fois au travail, le digital native a pour avantage son agilité. Il est aussi plus disposé que ses aînés à intégrer l’interdépendance entre les acteurs de l’entreprise. Un ensemble de contributions novatrices et de bonne facture.

La Philosophie au secours du management, Patrick Errard. Éditions Odile Jacob. 206 pages, 21,90 euros.

La première qualité d’un manager ? Savoir s’interroger sur soi, selon Patrick Errard, auteur de ce livre et président du syndicat de l’industrie pharmaceutique. L’aptitude managériale commencerait par la prise de conscience de l’autre. « Pour diriger, il faut exister “par l’autre” et non “par soi-même”. » Deuxième posture indispensable : la prise de conscience de l’instant présent. Troisième attribut, la morale. Le « désintéressement » kantien est aussi une vertu managériale : Patrick Errard le définit comme « la force que le manager va cultiver pour lui permettre de se tourner irrésistiblement vers l’intérêt collectif ». Suivent des réflexions sur la justice en entreprise ou la légitimité de la sanction.

Réconcilier les décideurs et le terrain, la méthode du W pour conduire le changement, David Askienazy et Antoine des Mazery. Éditions Gereso. 118 pages, 18 euros.

David Askienazy et Antoine des Mazery ont élaboré une méthodologie inédite de conduite du changement : la méthode du W. Cinq phases, correspondant à autant de pointes du W, doivent, selon ces consultants, être systématiquement respectées : le cadrage, les propositions, le feed-back, le test et l’annonce des résultats. Une manière d’organiser l’interaction entre les décideurs et la base. La démarche nécessite, disent-ils, « un même degré de précision et de rigueur d’exécution, que le terrain soit constitué de managers de proximité ou de cadres dirigeants ». Elle implique aussi des formations à tous les niveaux. Bref, une aubaine pour des consultants.