Emmenés par les employés de McDonald’s, les travailleurs pauvres qui manifestent, le 15 avril, pour l’augmentation du salaire minimum à 15 dollars dans des dizaines de villes américaines sont les alliés objectifs des contribuables américains ! Ceux-là même qui, en ce jour du Tax Day, envoient leur déclaration d’impôt, et paient pour les bas salaires. La faute aux employeurs. Selon une étude de l’université de Berkeley, citée par le quotidien en ligne The Huffington Post, les aides sociales fédérales aux travailleurs pauvres coûtent 128 milliards de dollars par an. Le Smic fédéral, à 7,25 dollars l’heure, ne permet pas à un parent travaillant à temps plein de vivre au-dessus du seuil de pauvreté. En 2013, une autre étude du lobby proemployés National Employment Law Project avait effectué le même calcul pour le secteur du fast-food. Les dix plus grandes chaînes de restauration rapide seraient en réalité « subventionnées » à hauteur de 3,8 milliards de dollars par an par l’État.

C. A.

Une cellule de veille contre les menaces sur l’emploi ! Déterminé à réduire le taux de chômage, aujourd’hui à 10 %, alors que la situation économique du pays s’améliore, le gouvernement irlandais prévoit de mettre en place, d’ici à l’été, un système d’alerte, annonce le quotidien The Irish Times. Objectif : anticiper toute tendance afin de mieux piloter les politiques publiques, plutôt que d’attendre que les services statistiques annoncent pertes ou créations d’emploi. Pour cela, un service du ministère va établir deux nouveaux index. Le premier enregistrera les données provisoires et toutes informations reçues sur des emplois menacés ou des notifications de licenciements, ainsi que les annonces de créations d’emploi. Le second surveillera les variables macroéconomiques (coût du travail, des transports, de l’énergie…) qui pourraient avoir un impact sur l’activité.

C.A.