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Vigile, métier en plein boom

Actu | A suivre | publié le : 07.03.2015 | E.S.

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Vigile, métier en plein boom

Crédit photo E.S.

Depuis les attentats, la demande d’agents de sécurité s’envole. Pas simple pour les employeurs.

Depuis les attentats de début janvier, les agents de sécurité sont partout. Devant l’entrée des magasins, des immeubles de bureaux, des sièges de journaux. Les entreprises ont en effet fortement renforcé la protection de leurs salariés. Par souci de prévention, mais aussi pour rassurer en interne. La profession a dû faire face à un afflux d’appels. « Avec ces tragiques événements, la demande a crû de 15 à 20 %, calcule Jean-Pierre Tripet, président du Syndicat national des entreprises de sécurité (Snes). Les sociétés ont puisé dans leur fichier de personnel. Mais il n’est pas extensible. » Certaines ont joué sur le volume d’heures supplémentaires. Ou demandé à leurs salariés à temps partiel de travailler davantage. D’autres ont frappé à la porte de Pôle emploi. Des concurrents se sont aussi refilé des contrats faute de pouvoir les honorer par manque de personnel.

Car, dans ce secteur sensible qui compte 150 000 salariés – autant que police et gendarmerie réunies ! –, un bon agent ne se trouve pas du jour au lendemain. Il y a encore cinq ans, il suffisait d’avoir un casier judiciaire vierge pour surveiller un magasin. Mais, depuis 2008, il faut détenir un certificat de qualification professionnel d’agent de sécurité pour exercer. Il s’obtient après cent cinquante heures de formation et une autorisation délivrée par le Conseil national des activités privées de sécurité. Un organisme qui mène une enquête administrative pouvant durer six mois, voire plus, pour vérifier la moralité du candidat. « C’est un métier de proximité et de confiance », justifie le président du Snes.

Naguère, la sécurité incarnait une voie d’accès à l’emploi pour des jeunes déscolarisés. « C’était un métier refuge, ça ne l’est plus, assure Jean-Pierre Tripet. Les tâches se sont complexifiées ; il faut savoir rédiger un compte rendu d’incident et être qualifié. » Parmi les 3 600 entreprises, une kyrielle de PME et une dizaine de grosses sociétés qui réalisent 30 % des 5,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires du secteur. Face aux pénuries d’emploi, certains peuvent être tentés de recruter des agents non qualifiés. Un jeu dangereux : ils risquent des amendes, voire le retrait de leurs agréments.

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  • E.S.