Des kits pour développer des formations internes ou recruter, des certificats de qualification professionnelle (CQP), une plate-forme Web… La filière bijouterie, joaillerie, orfèvrerie dote ses 3 000 entreprises, dont 80 % de TPE-PME, d’une boîte à outils RH complète. La crise est passée par là, même si le secteur se targue de n’avoir procédé à aucun licenciement économique depuis 2009. « La baisse drastique des commandes des grands donneurs d’ordres de la place Vendôme et les départs en retraite obligent les professionnels à s’organiser pour ne pas perdre des savoir-faire précieux », confie Charlène Tison, chef de projet RH à la Fédération française de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie.
Après avoir créé un observatoire des métiers en 2009, les partenaires sociaux de la branche ont lancé, en 2012, un projet d’engagement de développement de l’emploi et des compétences. Il vise à détecter les faiblesses du secteur, qui emploie 9 000 salariés, et à mieux identifier ses enjeux. Le principal est démographique. Dans les petits ateliers, la pyramide des âges de certains métiers est déséquilibrée : 4 % des sertisseurs, par exemple, sont âgés de 18 à 24 ans contre 31 % de plus de 50 ans. Avec Agefos PME, la branche a aussi développé quatre CQP pour sécuriser les parcours dans les métiers phares (sertissage, polissage, joaillerie) et valoriser les savoir-faire des salariés.
