Après la méthodologie, l’enquête. L’Institut de veille sanitaire (INVS) lancera en 2015 une phase de collaboration à l’échelle nationale avec les services de médecine légale pour mieux appréhender les suicides liés au travail. Cette nouvelle étape vient après la mise en place d’une méthodologie destinée à identifier les sources sur ce sujet, telles que l’Inspection du travail et la Sécurité sociale. « C’est un travail qui s’inscrira dans le temps, dit Claire Bossard, épidémiologiste au département santé au travail de l’INVS. Car il faut harmoniser les modalités de recours aux structures médico-sociales. » Objectif : systématiser les autopsies pour les suicides et centraliser l’information. L’Observatoire national du suicide, dont le premier rapport a été publié fin novembre, apporte une impulsion. « Et permet de mutualiser les compétences », se réjouit la médecin. Menée en Auvergne, une étude pilote a décelé 28 suicides professionnels en deux ans. « Mais impossible d’extrapoler ce résultat », prévient Claire Bossard. Premières données nationales au mieux dans cinq ans.