Althéa publie sa 3e étude sur les performances digitales des entreprises du CAC 40. Qu’en retenez-vous ?
Nous constatons une forte disparité au sein de ces très grandes entreprises. Certains DRH savent bien appréhender et intégrer le digital dans leurs processus. Alors que d’autres sont vraiment à la traîne. Au fil des ans, les écarts se creusent.
Pourquoi ces différences ?
La sensibilité n’est pas la même selon l’origine des DRH. Ceux qui viennent des directions opérationnelles sont plus sensibles à ces outils. Tandis que les DRH « historiques » sont davantage technophobes. Certains commettent ainsi des erreurs. Par exemple en désignant un junior comme community manager des réseaux sociaux, avec l’idée que ces derniers sont auxiliaires et non pas stratégiques.
Néanmoins, vous voyez des progrès ?
Oui, car toutes ces entreprises s’interrogent sur la digitalisation de leur modèle économique. Les métiers changent et les recrutements également. La DRH est donc concernée et elle se retrouve avec une triple pression : celle des directions générales ; celle de la génération Y qui travaille différemment et celle des métiers opérationnels qui ont besoin de nouvelles compétences. Les DRH doivent donc évoluer… si elles ne veulent pas revenir au temps où elles ne géraient que la paie !