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La dernière voix des Conti

Actu | Eux | publié le : 04.11.2014 | A.-C. G.

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La dernière voix des Conti

Crédit photo A.-C. G.

Il est derrière toutes les actions en justice engagées par les anciens de Continental. Antonio da Costa, délégué syndical CFTC de l’usine de pneus de Clairoix, ne lâche rien depuis la fermeture du site il y a plus de… cinq ans. Dans son petit bureau encombré de la maison des syndicats de Compiègne, il reçoit encore d’ex-salariés venus demander justice. Fin septembre, la cour d’appel d’Amiens confirmait le jugement rendu en août 2013 par les prud’ hommes de Compiègne qui estimaient illégitimes les licenciements pour motif économique de 683 d’entre eux. Une décision qui a poussé les plus sceptiques à rejoindre le mouvement. Le 17 octobre, 103 anciens Conti passaient en conciliation aux prud’hommes. Le 5 novembre, ce sera au tour d’une dizaine d’anciens cadres de l’usine. « Et d’autres dossiers arrivent », assure le syndicaliste qui annonce une troisième vague d’actions en justice.

La ténacité d’Antonio da Costa se nourrit d’une trahison. Celle de ses employeurs, avec qui il avait négocié en 2007 un accord pour revenir aux quarante heures par semaine et sauver les emplois de ses collègues. L’histoire en décida autrement. « Je vais engager un autre combat contre Continental qui doit de l’argent au comité d’entreprise, assure l’ancien bobineur, aujourd’hui âgé de 59 ans. Si ça n’intéresse que moi, tant pis. Je suis titulaire au CE et en droit de demander des comp tes ! » Le syndicaliste s’appuie sur un arrêt de la Cour de cassation du 20 mai dernier concernant l’assiette de calcul de la contribution patronale aux activités sociales et cul tu relles. Continental est prévenu.

Antonio da Costa délégué syndical CFTC de l’usine Continental de Clairoix.

Auteur

  • A.-C. G.