Opération confiance sur les numéros verts en entreprise ! La Fédération des intervenants en risques psychosociaux (Firps) s’apprête à publier, courant novembre, un guide de bonnes pratiques pour garantir l’anonymat des salariés qui se confient. Pas inutile : le fonctionnement de ces lignes téléphoniques, mises en place pour combattre les risques psychosociaux, suscite souvent la méfiance des collaborateurs. « Les entreprises qui veulent remplir leur rôle de prévention sont parfois dans le besoin d’obtenir des informations. Or un psychologue ne peut pas appeler un DRH ou un autre acteur de l’entreprise sans le consentement du salarié », explique Maria Ouazzani, responsable du pôle d’accompagnement psychologique chez Psya, qui a coordonné le groupe de travail à l’origine du guide.

Selon la Firps, seule l’assistance à personne en danger peut conduire un écoutant à communiquer l’identité du salarié. Mais avec son accord écrit lorsqu’il se trouve en dehors de son lieu de travail lors de l’appel. Autre sujet brûlant, l’utilisation des statistiques sur les appels reçus par les prestataires en risques psychosociaux. Par recoupements, de simples données sur l’âge ou le sexe peuvent menacer l’anonymat du salarié. « On recommande alors aux cabinets de ne pas réaliser de croisements statistiques », indique Maria Ouazzani.