– Mais c’est quoi ce truc, Jean-Jacques Tu lances un élevage

– J’ai décidé d’égayer cet endroit sinistre avec ma collection de canards en plastique. Ça va stimuler nos esprits.

– Mais imagine si chacun fait pareil Ça va ressembler à un vide-greniers ici !

– Et toi, tu nous infliges bien les photos de ta femme en paréo ! Et Nicole celles de son petit dernier déguisé en Bob l’éponge !

– Très bien. Je retire tout et toi aussi.

– Vendu ! Je savais que je saurais te convaincre !

“Partout où l’on va, on s’emmène avec soi. Cet espace intérieur que nous transformons au vu et au su de tous en espace extérieur est une manière de se sentir partout chez soi. Les raisons qui nous font nous lever le matin se lisent aussi sur les parois de nos postes de travail.”

François Klein, coach au cabinet Manadoxe.

Vous détestez cette moquette râpeuse et rêvez de peindre votre armoire en rouge Oubliez ! Si le salarié est libre de décorer son espace de travail, il ne peut pas changer son fauteuil, son bureau, l’équipement informatique et les fournitures mis à sa disposition par l’entreprise, et encore moins repeindre les murs. Privilège de l’employeur et du propriétaire ! Enfin, si vous accrochez un Picasso, mieux vaut vérifier avant que l’employeur soit bien assuré en cas de vol, perte ou dégradation, car il est responsable de la garde des objets personnels laissés au bureau. Reste qu’il peut toujours refuser par écrit de couvrir tout dommage. Conclusion, gardez vos objets précieux à la maison !

57 % des Français disposent des grigris sur leur bureau.

15 % aiment d’abord l’orner d’œuvres d’art, 12 % de leurs photos de famille, 7 % des dessins de leurs bambins.

C’est l’effet dopant qu’aurait sur la productivité d’un salarié le fait d’avoir un bureau personnalisé.

Sources : Regus et université d’Exeter.

Vous aimez les boules de neige et les lithographies japonaises ? Votre employeur ne peut pas vous interdire d’en envahir votre espace de travail si cela vous aide à vous sentir bien, au nom du respect de la liberté individuelle. À moins que votre décoration contrevienne aux règles d’hygiène et de sécurité, perturbe votre travail ainsi que celui de vos collègues ou sème le trouble chez les clients. Toute restriction doit alors être précisée dans le règlement intérieur. Exemples : l’ours en peluche de votre enfance dans un laboratoire, le calendrier Pirelli collé à une cloison, ou vous-même, à 2 ans, nu sur une peau de bête. Scabreux et guère reluisant pour l’image de l’entreprise.

Objet fétiche qui trône sur nos bureaux, la tasse à café symbolise les temps de partage et de convivialité entre salariés. 39 % en gardent une dans leur placard, griffée « I love New York » ou « Je suis pas du matin », pour accompagner leur journée de travail. Les cercles marron qu’ils laissent sur le simili hêtre témoignent forcément d’une activité… débordante !