C’est un sujet fréquemment abordé dans la littérature managériale : le développement de soi. Nicolas Marquis a tenté de comprendre ce que ces ouvrages apportent réellement à leurs lecteurs. Cette multiplication des recettes du bien-être au travail et de l’accomplissement de soi au bureau a souvent intéressé les sociologues pour ce qu’elle disait de la marchandisation des relations privées ou de la psychologisation de la société. Mais la nature du lien qui s’établit entre le lecteur et de tels livres a peu été approfondie. C’est ce que s’efforce de faire Nicolas Marquis, qui avertit du danger qu’il y aurait à minorer les raisons pour lesquelles les ouvrages traitant de développement personnel « aident ceux qui les lisent à vivre ».

Du bien-être au marché du malaise. La société du développement personnel, Nicolas Marquis. Éditions PUF. 248 pages, 21 euros.

Elle est passée par le chômage, est devenue conseillère à Pôle emploi et s’est rendu compte, dans son nouveau job, qu’on avait plus de chances de retrouver un emploi si l’on respecte certains préceptes. Ce sont eux qu’a tenté de faire partager Laurence Boulieu à partir de son vécu, à la fois atypique et enrichissant. On ne peut pas dire que les leçons qu’elle nous prodigue surprennent par leur originalité. Presque tout a été dit sur le chômage de masse. Mais lorsqu’on va au plus près de cette expérience, grâce à la plume d’une conseillère de l’ex-ANPE, on réalise mieux l’immensité du problème.

L’emploi, j’y crois !, Laurence Boulieu. Éditions Michalon. 192 pages, 15 euros.

Pendant un an, l’Institut Montaigne et Financi’Elles ont travaillé à des propositions pour réintroduire de la confiance dans les relations entre les managers et leurs salariés. Yann Algan, Pierre Cahuc et André Zylberberg reviennent sur le drame français qu’est la mise en place dans notre pays d’une société de défiance. Un chapitre du livre s’interroge sur le changement qu’il faudrait créer dans le management pour restaurer la confiance. À chaque fois, les auteurs s’emploient à faire des recommandations concrètes. Enfin, l’ouvrage collectif se demande quel est l’avenir du dialogue social. Parmi d’autres, l’ancien secrétaire général de la CFDT, Jean Kaspar, apporte sa réponse.

Et la confiance, bordel ?, Institut Montaigne et Financi’Elles. Éditions Eyrolles. 244 pages, 20 euros.