La négociation nationale interprofessionnelle sur le dialogue social doit commencer ce mois-ci pour s’achever à la fin de l’année. Les partenaires sociaux y aborderont l’amélioration de la représentation des salariés dans les PME, ainsi que la bonification du fonctionnement des IRP ou la valorisation des parcours de ceux qui s’engagent dans des mandats. Mais le gros morceau consistera à trouver le moyen de réformer les seuils sociaux, qui multiplient les obligations des entreprises quand leurs effectifs augmentent. François Rebsamen, le ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social, a récemment suggéré d’assouplir ces seuils afin de relancer l’emploi. Si cette idée a été très favorablement accueillie par les représentants du Medef, elle provoque l’ire de certains syndicats (CGT, FO) et suscite de fortes réticences chez les autres. Joseph Thouvenel (CFTC) a rebondi sur la proposition en estimant que l’on « peut supprimer certains seuils », notamment « celui qui restreint la participation aux entreprises de 50 salariés et plus ». Un avis qui ne devrait pas enthousiasmer le Medef.