– T’es au courant de la dernière marotte du P-DG ? Louer des plateaux partagés avec Alvéo SA, tout près de la gare de Bécon-les-Bruyères. C’est pour économiser du temps de transport et nous éviter de revenir chez Balaton entre deux rendez-vous.
– Quelle drôle d’idée ! C’est à Perpète-lès-Oies ! On ne va pas gagner du temps ! Mais qui habite là-bas ?
– Bah… Lui ! Il vient d’acheter !
“Une des choses les plus improductives de notre économie est de déplacer chaque matin des millions de personnes vers des zones de travail puis chaque soir vers leur domicile.”
Le Choc du futur, Alvin Toffler, éditions Denoël, 1973, cité dans Sans bureau fixe, Bruno Marzloff. Fyp Éditions, 2013.
Collègues… mais pas vraiment ! Chez Orange ou IBM – les précurseurs –, on partage ses bureaux. Les cadres sont nomades et le coworking « intraentreprises » essaime.
74 % des salariés et 51 % des dirigeants estiment même qu’il va devenir incontournable dans le futur, selon un sondage Mobilitis/OpinionWay. Favoriser la créativité ou, plus trivialement, économiser face à la cherté de l’immobilier, ces partages de bureaux entre sociétés offrent un cadre de travail différent, près des lieux de vie. Et, à la différence du télétravail, on peut toujours vérifier que le salarié est bien là où il dit qu’il est.
espaces de coworking dans le monde depuis l’ouverture du premier du genre dans la Silicon Valley par un ancien de Google. La France se situe au sixième rang avec 121 bureaux partagés.
des coworkers constatent une augmentation de leur productivité.
C’est le coût mensuel hors taxes de la location d’un bureau partagé. À la journée, le prix est d’environ 25 euros.
Source : Deskwanted.
Deux heures par jour en moyenne : c’est le temps passé par les Franciliens dans les transports en commun. Et plus d’un quart pointe en retard au bureau. L’angoisse… Le conseil régional d’Ile-de-France a débloqué 830 000 euros en 2012 et autant en 2013 pour soutenir 14 nouveaux « tiers lieux », ces télécentres et espaces de coworking où se regroupent les indépendants et salariés de diverses sociétés. La Seine-et-Marne et Paris sont en pointe. Plafonnée à 200 000 euros, l’aide permet de financer jusqu’à 50 % des dépenses d’investissement. Plus d’une soixantaine d’espaces sont à l’heure actuelle disponibles.
Lancés dans les années 1990 aux États-Unis par un professeur du MIT, ces fabrication laboratories (laboratoires de fabrication) mettent à la disposition du public des machines-outils à commande numérique. Créateurs et designers peuvent ainsi tester leurs prototypes et produits gratuitement.
Dans le cadre des investissements d’avenir lancés par le gouvernement, 14 projets sont en cours de développement en France.
