Exemplaires industries chimiques ? À la mi-juillet, la branche a formalisé les engagements qu’elle prenait en contrepartie des allégements de charges et d’impôts contenus dans le pacte de responsabilité et de solidarité. Un résultat salué par le ministre du Travail, François Rebsamen, qui n’a pas fait la fine bouche. Et pour cause, le secteur est pour l’instant le seul à avoir conclu ses négociations. Pas sûr cependant que l’accord puisse servir de modèle lors de la réunion du 10 septembre, à laquelle sont conviés les partenaires sociaux des 50 principales branches et qui vise justement à accélérer les discussions.

Car le texte est loin de faire l’unanimité. Paraphé par l’UIC et la seule CFDT, il se montre très prudent en matière d’emplois. Les industriels s’y engagent, certes, « à porter [leur] niveau de recrutement » à « 47 000 salariés pour la période 2015-2017 au regard du volume de recrutements constaté dans les deux dernières années ». Mais sans préciser ledit volume ni faire la part entre CDI et CDD à créer. De même, l’accord ne fournit aucune indication sur le turnover naturel du secteur, qu’il s’agisse de départs à la ­retraite, de démissions ou de licenciements. Un flou qui laisse ­libre cours à toutes les interprétations. Les signataires saluent ainsi un engagement fort et responsable, les autres une simple opération d’habillage et de marketing RH.