Quels types de certifications trouve-t-on aujourd’hui sur le marché ?

Elles sont de deux sortes. Les certifications réglementaires qui sont exigées dans certains secteurs, comme l’immobilier ou l’industrie, pour exercer une profession. Ces certifications sont couvertes par l’agrément du Comité français d’accréditation, le Cofrac. Parallèlement, d’autres certifications, dites « volontaires », se développent. C’est le cas de la certification Lean Six Sigma que le Cesi Certification propose depuis peu.

À quoi sert une certification ?

Elle prouve la compétence mais aussi l’expérience. Pour décrocher une certification Lean Six Sigma, les candidats doivent répondre à un QCM de deux heures et surtout faire valider et évaluer leurs compétences en présentant la mise en œuvre d’un projet devant un jury. Pour d’autres certifications, cette évaluation se fait par une mise en situation virtuelle en ligne.

Les entreprises y sont-elles attentives ?

Les entreprises recherchent des certifications sur la maîtrise de méthodes de travail comme il en existe dans la conduite de projet, l’information, l’au­dit, où les normes sont très présentes. En ce qui concerne le lean management, les employeurs se fient aujourd’hui plus à la certification qu’au diplôme.

Quels autres métiers pourraient être concernés ?

Les certifications dans les métiers de la pédagogie vont sans doute se développer. Notamment pour les tuteurs, parce que les entreprises ont du mal à en trouver en interne et à les fidéliser. Elles se rendent compte qu’un mauvais tutorat peut être à l’origine de la non-transformation d’un contrat d’apprentissage en CDI. La certification permet de valoriser cette mission et de la professionnaliser. Les méthodes pédagogiques innovantes pourront aussi être certifiées. Les établissements pourraient alors certifier leurs intervenants extérieurs.

La réforme de la formation professionnelle a-t-elle un impact sur la certification ?

L’arrivée du compte personnel de formation nécessitant des formations qualifiantes va permettre à la certification de devenir un premier palier pour déboucher sur une formation inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles. Une condition pour être éligible au compte personnel de formation. La réforme réaffirme le devoir de l’employeur de garantir l’employabilité de ses salariés. Ce que la certification permet en apportant la preuve de la compétence.