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L’outplacement : de plus en plus demandé par les top managers

Le journal des RH | L’actu conseil | publié le : 05.05.2014 | E. B.

Comme chaque année, la commission outplacement du Syntec CEP (Conseil en évolution professionnelle) sort une étude sur le recours à l’outplacement. Réalisée auprès de 1 446 cadres et 13 cabinets adhérents du syndicat professionnel, elle fait apparaître que près de la moitié (48 %) des candidats a plus de 45 ans. Cette proportion est en progression d’après Denis Boutte, membre du bureau exécutif du Syntec CEP. « Plus les prestations d’outplacement se répandent, plus elles touchent les seniors », indique ce codirigeant et partner à L’Espace Dirigeants. Une évolution également enregistrée par Éric Beaudouin, directeur général d’Oasys Consultants. « Les plans sociaux touchent cette population comme les autres, estime-t-il. Et il ne faut pas oublier le regard des autres. Au-delà de 46 ans vous êtes considéré comme un senior aujourd’hui. Les plus diplômés eux-mêmes redoutent d’avoir du mal à retrouver un poste et ont tendance à sécuriser leur recherche avec le suivi d’un cabinet. » Ils sont même majoritaires dans les cabinets interrogés puisque 64 % des candidats avaient un diplôme de niveau bac + 5 en 2013. Une fois et demie de plus qu’en 2000.

Crise ou pas, le marché de l’outplacement est en croissance. « Les grands groupes prennent plus en compte les besoins des cadres licenciés. Cela peut être un effet collatéral des politiques de RSE. Par ailleurs, les prestations d’outplacement sont beaucoup mieux connues et reconnues par les DRH et les cadres eux-mêmes depuis quelques années », estime Denis Boutte. Le phénomène pourrait également avoir des raisons fiscales, selon Éric Beaudouin. « Au-delà d’un certain niveau, la fiscalisation des transactions incite les cadres à accepter un accompagnement plutôt que d’être soumis à un surcroît d’impôt. » Pas un mauvais pari au vu des résultats. En 2013, la durée de repositionnement des cadres en outplacement a été réduite à neuf mois maximum pour 64 % d’entre eux (contre 59 % en 2012). Plus de huit candidats sur dix (83 %) retrouvent un emploi salarié. Et trois quarts des candidats parviennent à maintenir leur niveau de salaire, voire obtiennent une augmentation. « Le retour à l’emploi s’est avéré plus aisé en 2013 par rapport aux deux années précédentes. On revient à une situation normale », note Denis Boutte. Reste qu’un tiers des candidats doit accepter une mobilité géographique, en France (28 %) ou à l’étranger (5 %). Et 36 % des reclassements sont réalisés dans des PME de moins de 250 salariés. Il y a bien une autre vie après un outplacement.

Auteur

  • E. B.