Les partenaires sociaux redéfiniront-ils, d’ici au 13 mars, les règles de l’assurance chômage ? Le délai semble ultracourt vu les divergences qui opposaient patronat et syndicats fin février, à l’orée de leurs quatrièmes « retrouvailles » pour fixer les conditions d’indemnisation des chômeurs et le montant des contributions des employeurs et des salariés finançant le régime. Il faut dire que le Medef, la CGPME et l’UPA ont fait sortir les syndicats de leurs gonds en exigeant, face au déficit et aux dettes record (4 et 17,8 milliards d’euros en 2013), « une réforme en profondeur » en trois propositions chocs : la modulation de la durée d’indemnisation des chômeurs en fonction du taux de chômage, la suppression du régime des intermittents et une cotisation des employeurs publics pour leurs personnels non statutaires et non titulaires.

Même la création de droits rechargeables a fait débat : les syndicats considèrent qu’elle doit être le point de départ de toute révision, quand le patronat la conditionne à la prise en compte de ses autres propositions, qu’il refuse de reporter. Chacun devait revenir avec une nouvelle copie. Autant dire que les partenaires sociaux devraient jouer les prolongations, au risque d’être contraints de proroger la convention d’assurance chômage, qui s’achève fin mars.