Le secteur de la chaussure-maroquinerie est en plein papy-boum. Lesentreprises voient leurs cadres dirigeants partir à la retraite, un à un.Problème : la relève est rarement assurée. Or, en raison de sa grandetechnicité, l'industrie de la chaussure exige de son encadrement descompétences pointues. Pour former des cadres immédiatement opérationnels etapporter un peu de sang neuf à la profession, l'Institut textile etchimique de Lyon (Itech), à l'origine spécialisé dans la plasturgie, letextile et la tannerie, propose une spécialisation, baptisée« ingénieur chaussure-maroquinerie », qui s'étalesur deux ans. Les étudiants peuvent choisir cette formation à partir de ladeuxième année, soit à un niveau bac + 3 – après deux années deprépa et une année de tronc commun.

Au menu : des cours intensifs sur le management, les achats, lalogistique, le contrôle des coûts, le stylisme, et un stage de trois mois enentreprise. 90 % de l'enseignement est assuré par le Centretechnique du cuir (CTC), un centre d'expertise au service desprofessionnels du secteur. « La première promotion a été limitée à12, précise Yves Morin, le secrétaire général du CTC. Un nombre qui nous permetde garantir aux élèves un taux de placement de 100 % à l'issue de laformation. »