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Idées

Le cercle vertueux de la confiance

Idées | Livres | publié le : 03.02.2014 |

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Le cercle vertueux de la confiance

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Réinventer la France. Manifeste pour une démocratie positive, Gérard Mermet. Éditions L’Archipel. 316 pages, 19,95 euros.

Pour le sociologue Gérard Mermet, qui ausculte notre pays à travers les sondages, la France et les Français souffrent dangereusement d’anémie. Dehors, venant du grand large, c’est le tsunami d’Internet et des robots ; dedans, c’est l’affaiblissement d’un modèle qui fut longtemps notre fierté mais dont les fondations sont de plus en plus friables face aux vagues de la mondialisation.« Au vu de tous les indicateurs économiques, la France apparaît comme un grand corps malade », souligne l’auteur.

Le directeur de Francoscopie recense toutes ces « exceptions françaises » qui sont devenues des boulets : l’uniformisation du « modèle républicain », le repli sur la sphère familiale, l’attachement aux habitudes, la culture de l’affrontement, le goût du « temps libre », etc. Il ouvre quelques pistes de chantiers à ouvrir, le premier étant celui de l’État. Et propose la mise en place d’un « grand pacte social » (un GPS !) qui n’est pas sans évoquer le pacte de responsabilité du chef de l’État. C’est, selon lui, la voie la plus adaptée à l’économie colla borative, ou positive, dans laquelle nous sommes en train d’entrer avec l’essor exponentiel du numérique. « Il me paraît évident que les notions de partage et de collaboration occuperont une place centrale dans les prochaines années, analyse l’homme de l’opinion, elles sont un des moyens de résoudre les problèmes pratiques en restaurant la confiance ». À ses yeux, le tort des réformateurs est de croire à la « recette magique » sortant des cerveaux éclairés de quelques experts : une bonne réforme, c’est d’abord une bonne répartition des rôles entre les parties prenantes, État, citoyens, représentants syndicaux ou politiques, etc. Autrement dit, il ne faut pas se contenter d’invoquer le dialogue social comme une incantation, mais réfléchir à la manière de le rendre« positif ». Et instaurer, à côté du principe de précaution, un principe d’expérimentation. Un appel à la bonne volonté citoyenne de tous les acteurs sociaux qui a le mérite d’être tonique.