- Mais c’est quoi cette odeur de chou-fleur ?
- C’est Nadine. Elle est tellement sous l’eau qu’elle mange au bureau. Et comme elle est juste financièrement, elle emporte sa gamelle.
- Heureusement qu’on fait pas tous comme elle, sinon ce serait Hiroshima ici ! Sais-tu qu’un bureau où l’on mange accueille quatre cents fois plus de bactéries que des toilettes régulièrement nettoyées ?
- Alors là, si tu voulais me couper l’appétit, c’est gagné !
Le Guide du bien-être au travail,
Charles-André et Romain Pigeot. Éditions Eyrolles, 2012.
Tous au régime ! Pour lutter contre les risques d’absentéisme, les employeurs veillent au contenu de nos assiettes. Wok et espace bien-être à la cantine, salle de sport… Certains, comme Nestlé ou la SNCF, vont jusqu’à proposer un suivi diététique. On sait que le travail en horaires décalés ne favorise pas le bien-manger.
En Bretagne, 300 cheminots en surpoids ont été accompagnés par un coach. Et pour ceux qui mangent sur le pouce, Malakoff Médéric édite un livret de recettes faciles à emporter au bureau pour garder la pêche toute la journée.
C’est le temps moyen consacré par les salariés à leur repas du midi. Il était d’une heure et trente minutes il y a vingt ans.
des salariés emportent au bureau leur gamelle qu’ils ont préparée chez eux la veille, par souci diététique et surtout économique.
ressentent régulièrement un coup de pompe au travail, majoritairement après le déjeuner.
Source : OpinionWay/Malakoff Médéric
Contrairement à ce que tout le monde fait, il est interdit de déjeuner face à son écran d’ordinateur, notamment pour des questions d’hygiène. Cuisine, cantine, coin repas… À l’employeur d’aménager un espace dédié s’il veut éviter de se faire taper sur les doigts par l’Inspection du travail.
Nulle obligation, en revanche, de prévoir un temps pour avaler son sandwich ou sa soupe. Par contre, le Code du travail impose une pause de vingt minutes toutes les six heures. Ceux qui bénéficient de titres-restaurants ou d’une participation de leur entreprise aux frais de restauration sont des chanceux car rien ne l’y oblige.
Ils ont pour ancêtre la gamelle en fer dans laquelle les femmes de soldats et de matelots mettaient le repas du jour de leur homme. En Hollande, à défaut de cantine, les enfants ont la leur. Aux États-Unis et au Japon, ces élégantes boîtes en plastique coloré sont devenues l’objet fétiche des working girls and boys, qui voient là le moyen de manger sainement et rapidement tout en travaillant.
