On peut être d’accord ou non avec la solution proposée par l’initiative « 1:12 » pour limiter les écarts de revenus entre les postes les plus élevés et les plus humbles d’une entreprise ; l’existence même de cette initiative est salutaire, note 24 Heures. Alors que les Suisses s’apprêtent à voter sur le plafonnement des salaires, le quotidien rappelle que les écarts salariaux qui vont au-delà de 1 à 12 sont l’exception. Seules 1 300 entreprises – Novartis, Roche, Nestlé, UBS, Credit Suisse… – sur 313 000 sont concernées. Et 4 400 dirigeants sur 3,4 millions de salariés verraient leur salaire annuel remis en cause si la loi était votée. Même si les salaires médians des dirigeants des 20 plus grands groupes du pays ont baissé de 8,1 millions en 2007 à 6,7 millions en 2012, il n’en reste pas moins que l’incompréhension et l’indignation demeurent, pointe 24 Heures.