Après un plan de plus de 400 départs volontaires en 2012, le Crédit agricole CIB a signé avec trois syndicats représentatifs un accord sur « l’accompagnement social des transformations » s’inscrivant dans le droit-fil de la loi du 14 juin 2013 sur la sécurisation de l’emploi. Objectif ? « Faire évoluer les compétences des collaborateurs en fonction de notre nouvelle stratégie commerciale et leur donner les outils pour accompagner cette évolution », indique le responsable des relations sociales Jean-Paul Kaouza. « Nous avons convaincu la direction de né­gocier cet accord à la place du PSE qu’elle envisageait », note Serge Bierre, délégué SNB.

L’accord permet des départs à la retraite anticipés via une prime incitative et un congé de fin de carrière de vingt-quatre mois rémunéré 85 % du salaire. Les 100 à 250 postes ainsi libérés sur trois ans créeront un appel d’air pour des mobilités internes qui seront orchestrées par une nouvelle équipe dédiée. Dans les services touchés par des réorganisations, les salariés se verront proposer une adaptation de leur poste ou une reconversion – passer d’une fonction support à une fonction commerciale, par exemple – et bénéficieront de mesures spé­cifiques d’accompagnement : un budget formation de 5 000 à 7 500 euros, la garantie du maintien du salaire et de la ­classification, et des possibilités d’aménagement du temps de travail. En cas de refus, le collaborateur pourra être reclassé dans l’entreprise ou le groupe, ou bénéficier d’un congé de reclassement externe rémunéré.

À défaut de solution, un licenciement économique individuel sera envisagé. « Les licenciements ne sont pas exclus, mais la direction fera tout pour les éviter, c’est pourquoi nous avons signé », indique le délégué SNB. La CGT, non représentative, craint, à l’inverse, que cet accord n’y parvienne pas.