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L’électron libre du commerce

Actu | Eux | publié le : 02.11.2013 | E. S.

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L’électron libre du commerce

Crédit photo E. S.

Avec sa voix de stentor, il est devenu la terreur des enseignes. Cet ancien vendeur de la Fnac a, en quelques semaines, remis le travail dominical sur le tapis législatif. Un serpent de mer dont a écopé Jean-Paul Bailly, chargé d’un rapport par le Premier ministre. Sephora et ses horaires nocturnes, Monoprix et ses fermetures à 22 heures, Bricorama et ses week-ends amputés… Karl Ghazi déclare la guerre aux semaines à rallonge.

À ceux qui réclament de gagner plus au nom de la liberté de travailler, il répond qualité de vie et modèle de société. « Mon propos, ce n’est pas de faire le bonheur des gens à leur place ! Les volontaires contraignent les autres à suivre le même rythme, et les enseignes imposent à la concurrence de faire pareil. C’est une désynchronisation complète des temps de vie ! »

Né à Beyrouth, le secrétaire général de la CGT Commerce de Paris a une sainte horreur des logiques d’appareil et des postures dogmatiques. Ex du Syndicat du commerce Sycopa CFDT, il est la bête noire de Michèle Chay, la chef de sa fédération. Quand Thierry Lepaon organise avec elle une conférence de presse sur le travail du dimanche le 3 octobre, il en tient une le lendemain avec l’intersyndicale Clic-P, collectif (CGT, SUD, CFDT, CGC, Seci) créé début 2010 qui fédère différentes mouvances autour de revendications communes. « On est plus audibles à plusieurs que seul, clame-t-il. La multiplicité des étiquettes fa­vorise la division. » Fort de ses 6 000 adhérents, l’électron libre plaide pour une négociation associant partenaires sociaux, consommateurs, riverains, collectivités. Ses dimanches y résisteront-ils ?

Karl Ghazi

Secrétaire général de la CGT Commerce de Paris.

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  • E. S.