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Britanniques anti contrat zéro heure

Actu | Ailleurs | publié le : 02.11.2013 | Tristan de Bourbon

Dénoncé par les chômeurs, l’usage abusif de ces contrats gagne le débat public.

Les contrats « zéro heure » agitent les milieux politiques et économiques. Le leader de l’opposition travailliste Ed Miliband a annoncé sa volonté d’interdire l’utilisation de ce type de contrats s’il arrive au pouvoir en mai 2015. De son côté, le ministre libéral-démocrate du Commerce, Vince Cable, veut empêcher l’usage excessif qui en est fait par certains employeurs.

Officiellement, environ 250 000 Britanniques ont signé ces contrats jusqu’alors peu connus du grand public et pour le moins pénalisants : l’employeur ne s’engage pas sur un nombre d’heures à ­effectuer mais le salarié doit ­rester disponible et ne peut souvent pas rechercher d’autres emplois. De son côté, la confédération syndicale Unite assure que cette nouvelle forme de travail concerne en fait 5,5 millions de personnes.

Depuis l’été, les révélations se sont multipliées sur l’utilisation abusive et parfois quasi ­généralisée de la part de nombreux gros employeurs nationaux, notamment dans le secteur de la grande distribution. « Ces contrats sont utiles pour des médecins, des professeurs remplaçants et parfois des jeunes employés dans des bars, mais il ne faut plus que la flexibilité soit utilisée comme une excuse à l’exploitation », s’est insurgé Ed Miliband.

Les critiques, fondées sur les témoignages de nombreux employés sous ce type de contrat, portent sur leur utilisation illimitée pour des emplois stables. Quant aux demandeurs d’emploi, certains assurent même avoir été contraints de les signer sous peine de perdre leur droit à l’allocation chômage.

Auteur

  • Tristan de Bourbon