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Idées

Les deux challenges de la CGT

Idées | Livres | publié le : 04.10.2013 |

Pas facile de suivre les méandres stratégiques de la CGT sous Bernard Thibault, que s’efforce de restituer Dominique Andolfatto. Le sociologue dresse un état des lieux au moment du passage de relais à Thierry Lepaon. Aujourd’hui, la CGT syndique 2,5 % des salariés. Elle a nettement moins progressé en effectifs que la CFDT depuis la fin des années 1990. Elle reste dominée par deux fédérations de fonctionnaires, les services publics et ceux de la santé. La confédération doit enfin faire face à deux défis, ceux de la féminisation et du rajeunissement, qui sont loin d’être gagnés. Conclusion de ce spécialiste : « La réalité demeure celle d’une relative atomisation de l’organisation et donc d’une imprévisibilité de l’action syndicale. »

Commentaires, automne 2013.

Plat de résistance de ce numéro, l’analyse de la loi relative à la sécurité de l’emploi, par Jean-Emmanuel Ray. « Oui, la loi du 14 juin 2013 “sur la sécurisation de l’emploi” est plus défensive qu’offensive et vise une fois de plus les grandes entreprises », admet-il, avant de détailler un texte qui ne se résume pas, souligne-t-il, à la nouvelle procédure des PSE. La revue a mobilisé ses spécialistes pour passer la nouvelle loi au scanner : Jacques Barthélémy revient sur le concept de garantie sociale ; la généralisation de la prévoyance complémentaire est analysée par Dominique Rousseau et David Rigaud, tandis que Nicole Maggi- Germain examine au scalpel le compte personnel de formation.

Droit social, septembre 2013.

Hugues de Jouvenel, Cécile Désaunay et Alain Parant proposent « une véritable réforme des retraites », autour de quatre scénarios allant du « sauve-qui-peut » au « nouveau contrat social », « poussé par les jeunes générations porteuses de nouvelles valeurs de solidarité et d’équité ». Fusion des régimes, instauration d’un régime unique par points à cotisations définies, encadrement strict de l’assurance maladie… Leur longue liste paraît difficilement acceptable par la France d’aujourd’hui. Mais les futurologues ont le droit de rêver.

Futuribles, septembre-octobre 2013.