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Sous les minima sociaux, la crise

Actu | L’éco du mois | publié le : 04.10.2013 |

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Répartition de l’ensemble des prestations versées en 2010

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Le nombre d’allocataires de minima sociaux continue de progresser en France sous l’effet de la crise. Les effectifs atteignent 3,7millions de personnes fin 2011, soit un bond de 2,4 % en un an, après + 2,5 % en 2010, selon l’enquête 2013 « Minima sociaux et prestations sociales » de la Drees. Un accroissement auquel contribuent surtout les bénéficiaires du RSA socle - équivalent de l’ex-RMI -, qui représentent 43 % de l’ensemble, soit 1,6 million d’allocataires. Après une augmentation de 10,5 % en 2009, « d’une ampleur inégalée » depuis 1994, puis de 4,1 % en 2010, leur nombre progresse encore de 2,9 % en 2011. Selon la Drees, cette tendance s’explique essentiellement par la dégradation du marché du travail : « Depuis 2009, le nombre d’allocataires, en particulier du RSA socle, repart à la hausse consécutivement à la sévérité de la récession de 2008-2009. » Le taux de chômage (au sens du BIT) avait augmenté de 0,2 point au second semestre 2011, pour atteindre 9,8 % à la fin de l’année 2011. L’atonie des embauches alimente les rangs des bénéficiaires d’un deuxième minimum social : l’allocation de solidarité spécifique (ASS), versée à ceux qui ont épuisé leurs droits à l’assurance chômage. La hausse du nombre de ses bénéficiaires « reste vigoureuse en 2011 » : + 3,8 %, après + 2,1 % en 2010. Pour les autres minima sociaux, les évolutions en termes d’effectifs relèvent essentiellement des modifications des conditions d’accès. Derrière la hausse globale du nombre d’allocataires, la Drees pointe d’importants écarts géographiques. Ainsi, fin 2011, dans les DOM, « une personne de 20 ans ou plus sur quatre bénéficie d’un minimum social ». En Corse, en raison d’une pyramide des âges spécifique, près de la moitié des allocataires reçoit le minimum vieillesse. Enfin, les départements du nord de la France et la Seine-Saint-Denis « concentrent de fortes proportions d’allocataires, principalement d’âge actif ». Au total, les dépenses liées au versement des quelque neuf prestations sociales représentent 20 milliards d’euros en 2011, soit 1 % du PIB. Alain Roux

Répartition de l’ensemble des prestations versées en 2010
Plus de femmes cadres à l’horizon 2020

Une France « plus vieille », avec pour conséquence une augmentation du nombre de départs en fin de carrière qui devrait avoisiner les 6 millions dans la décennie. C’est l’une des conclusions du rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) sur la France à dix ans. Dans la période 2010-2020, 600 000 personnes devraient ainsi partir à la retraite par an en moyenne, malgré la hausse de l’âge de cessation d’activité liée au recul de l’âge de fin d’études et le report de l’âge légal de la retraite. Parallèlement, compte tenu de l’allongement de la scolarité, la population active aura gagné en qualification, permettant de rattraper le retard en matière de formation qui a lourdement pesé au cours des dernières décennies. Dans dix ans, cadres et professions intermédiaires représenteront plus de 40 % des actifs, contre 35 % en 2000 et 30 % en 1990, tandis que les professions employant majoritairement des employés et des ouvriers peu qualifiés en occuperaient près de 18 %, soit la même proportion qu’en 2010. En outre, sous l’effet de la tertiarisation des emplois, notamment des services à la personne, et de la meilleure réussite scolaire des femmes, leur part dans l’emploi passerait de 47,5 % en 2010 à 48,8 % en 2020. À cet horizon, 45,8 % des cadres seraient des femmes, contre 42,5 % en 2010. Anne Buis

Répartition de l’emploi par niveau de qualification (en  %)