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Crash social chez TUI

Actu | À suivre | publié le : 04.10.2013 | S.B.

Le voyagiste prévoit de supprimer 300 nouveaux postes. Et ferme des agences Nouvelles Frontières.

La rentrée s’annonce très amère pour le millier de salariés de TUI France. Début septembre, la direction du voyagiste, propriétaire des enseignes Nouvelles Frontières, Marmara, Aventuria et Passion des îles, a annoncé l’ouverture d’un nouveau plan de réduction des effectifs. Un huitième plan social depuis 2002, alors même que la précédente vague de départs - portant, au final, sur 550 postes - était à peine terminée. Pascal de Izaguirre, le P-DG, table cette fois-ci sur 306 suppressions de postes, tous sur la base du volontariat, dont 178 dans les points de vente. Des réductions qui doivent se traduire par la fermeture de 26 agences, le passage sous franchise de 31 autres et, enfin, la transformation de 11 enseignes Nouvelles Frontières en Marmara. « Pour la première fois, la direction s’attaque de façon frontale au réseau. Ça passe très mal dans les agences, qui se sentent abandonnées », prévient Lazare Razkallah, le secrétaire CGT du CE. En interne, la résistance s’organise.

Bien décidés à jouer la montre, les élus du comité d’entreprise, qui ont mandaté le cabinet Apex pour les accompagner, exigent le « retrait pur et simple » du projet. Ils peuvent compter sur le soutien des salariés qui, le 17 septembre, ont massivement participé à une journée de grève dans le réseau. De quoi donner du poids aux syndicats - la CGT pèse 61 % des voix, FO, 27 % - pour refuser d’entériner les conditions de départ proposées aux volontaires. Soit, en sus des indemnités conventionnelles, huit à neuf mois de congé de reclassement et des primes pour se former ou créer une entreprise. « Lors des précédentes restructurations, la direction avait toujours présenté des conditions de départ acceptables. Là, c’est un plan low cost, le pire de notre histoire, alors que le groupe est très profitable », dénonce Jorge Partida, délégué FO. À l’unisson, les syn­dicats appellent les salariés à résister aux pressions des managers et à refuser le volontariat. Ils comptent sur les services de la Direccte d’Ile-de-France, qui aura finalement à examiner le projet, pour obtenir un plan plus généreux.

Auteur

  • S.B.